Corruption à Los Angeles ?

Le maire Eric Garcetti a parcouru le pays l'année dernière en affirmant que Los Angeles donnait l'exemple en augmentant le salaire minimum et en investissant dans les transports en commun, un record qui contraste avec le dysfonctionnement de Washington, D.C. Mais si Garcetti se présente à la présidence, il pourrait également faire face à des questions inconfortables sur un sujet qui préoccupe la mairie de Los Angeles: pourquoi les agents du FBI recherchent-ils des preuves de pots-de-vin, d'extorsion et de blanchiment d'argent pouvant impliquer des responsables de la ville de Los Angeles? Et pourquoi deux de ses membres - un actuel, un ancien - sont-ils examinés de près dans cette enquête? Deux mois après l'attaque d'agents du FBI au domicile et aux bureaux du conseiller municipal Jose Huizar, aucune personne n'a été arrêtée et aucune accusation n'a été déposée publiquement. Toutefois, à mesure que de nouveaux détails apparaissent au sujet de l'enquête, l'enquête pourrait néanmoins nuire à la carrière des politiciens cherchant à conserver leur emploi ou à gravir les échelons. Huizar a déjà connu certaines des conséquences politiques: à la suite du FBI des raids, il a été retiré de quatre comités du conseil, y compris du puissant comité qu'il dirigeait, chargé d'examiner de grands projets de développement immobilier. Son épouse, Richelle Huizar, a également mis un terme à sa propre campagne de conseil dans les semaines qui ont suivi les perquisitions. Mais Huizar n'est pas le seul homme politique susceptible d'être touché. Les enquêteurs ont également examiné d'autres responsables de l'hôtel de ville, selon un mandat récemment rendu public qui visait à obtenir des informations de Google. Dans ce mandat, des agents ont affirmé rechercher des preuves de corruption, d’extorsion, de blanchiment d’argent et d’autres crimes impliquant plus d’une douzaine de personnes, dont le conseiller municipal Curren Price et les anciens et anciens collaborateurs de Garcetti, des présidents du Conseil, Herb Wesson et Huizar. Le mandat a également nommé des dirigeants d'entreprises chinoises finançant des projets de développement du centre-ville. Le mandat n'indique pas que le FBI a rassemblé des preuves d'activités criminelles de la part d'une personne ou d'une entreprise nommée dans le document. Mais les experts disent que le souffle de Le scandale autour de l’hôtel de ville pourrait être une source d’aliment pour les rivaux politiques si Garcetti lance sa campagne à la présidence, même si le maire n’a aucun rôle à jouer dans des actes reprochés. "Cela n'aidera certainement pas Eric Garcetti à être connecté de quelque manière que ce soit" à l'enquête du FBI, a déclaré Sherry Bebitch Jeffe, analyste politique et ancienne professeure à l'Université de Californie du Sud. "Cela permet aux adversaires de réfléchir à son leadership, à son jugement de caractère. Je ne dis pas que c'est juste, mais cela peut arriver." Jeffe a ajouté que le malaise face à l'enquête pourrait être un problème plus important dans une campagne nationale, car de nombreux électeurs "ne le connaissent pas d'Adam". Le conseiller politique de Garcetti, Yusef Robb, a déclaré qu'il ne croyait pas que l'enquête fédérale constituerait un obstacle dans une campagne si Garcetti se présentait à la présidence. Chaque candidat sera examiné et interrogé sur son dossier, sa collecte de fonds et, s’il est dans le monde des affaires, ses investissements, a-t-il déclaré. Garcetti a déclaré avoir une "tolérance zéro" pour comportement contraire à l'éthique à l'hôtel de ville - et qu'Angelenos mérite d'avoir des fonctionnaires qui agissent avec intégrité. L'ancien maire adjoint au développement économique de Garcetti, Ray Chan, et le commissaire actuel aux Travaux publics, Joel Jacinto, nommé par Garcetti, ont tous deux été nommés dans le mandat Google, qui visait à obtenir des enregistrements d'un compte Gmail utilisé par Chan. Lorsque Garcetti a nommé Chan en tant que maire suppléant en 2016, il a déclaré que Chan figurait parmi les "leaders reconnus ayant des antécédents prouvés" à l'hôtel de ville. Auparavant, Chan était sous la direction de Garcetti en tant que chef du Département de la construction et de la sécurité, qui supervise les autorisations et les inspections de projets de développement. Il est difficile de savoir si les enquêteurs se penchent sur ses activités avant que Chan quitte son emploi dans la ville. Plus récemment, Chan a travaillé comme consultant auprès d’une société appelée CCC Investment Group. Quand on lui a demandé s’il craignait que les personnes qu’il avait nommées ne soient nommées dans le mandat, Garcetti a déclaré aux journalistes: "Je ne suis pas responsable à 100% des actes commis par tout le monde dans ce dossier." bâtiment, élus et personnel. Mais je prends mes responsabilités au sérieux et attend de chaque employé de la ville qu'il participe pleinement et coopère pleinement avec le FBI. "