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13 novembre 2015

Par souci d'égalité...

… on en vient parfois à des extrêmes absurdes. Et l'imposition, quand elle devient excessive, ne manque pas de m'agacer. Vous comprendrez donc à quel point j'ai dû ronger mon frein quand, à l'occasion d'un congrès à Madrid il y a quelques jours, un de mes collaborateurs s'est employé à me persuader qu'il fallait imposer encore plus les plus fortunés. Son propos m'a semblé pour le moins simpliste, comme s'il s'agissait là d'une façon de régler tous les problèmes. En ce qui me concerne, s'il y a bien un truc que j'ai pu voir au fil des années, c'est que les impôts comme les aides sociales concourent à détruire le dynamisme au travail. Et cette réflexion est valable autant pour celui qui est imposé que pour celui qui touche des aides aux revenus ! Pour une raison toute simple, en fait : il n'est pas nécessaire d'être Einstein pour percevoir qu'une exigence outrancière d’égalité contribue à saper la capacité de croissance de la société. Parce qu'en tout état de cause, une trop grande redistribution des richesses conduit fatalement à une moins grande richesse. Et en cas de dépression économique, le gouvernement qui persiste à mettre l’accent sur l'imposition concourt à faire déguerpir celui qui le nourrit. Parce que les individus les plus productifs et actifs, face à l'ampleur des taxes, se voient dissuadés de participer à la richesse globale. Et les individus les moins productifs, qui sont quant à eux aidés, n'ont aucun intérêt à participer à l'élaboration de cette richesse. En fait, le choix est extrêmement simple : il faut choisir davantage de prospérité et moins de désir de redistribution, ou au contraire davantage de redistribution, quitte à fragiliser la fabrication de cette richesse. Je tiens à dire que ces constatations ne prétendent pas défendre l'inégalité. Au contraire, une disparité trop forte n’est bien clairement pas souhaitable. Dans un pays où les inégalités sont trop importantes, la disparité qui distingue les plus riches des plus faibles rend leur voisinage et leur bonne entente illusoires. Mais dans le même temps, je suis persuadé qu'une volonté excessive d’égalité mine la croissance, surtout quand elle ne se fait que par la répartition des richesses. Il faut donc bien prendre garde à ne pas basculer dans un excès ou l'autre. Mais s'il y a bien une chose que j'ai pu relever pendant ce congrès à Madrid, c'est à quel point ce type de discussion contribue à échauffer les esprits et à verser dans l'excès, justement. Inscrivez-vous au prochain séminaire en Espagne en suivant ce lien vers le site de l’organisateur.

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